Outre la décision de réserver les marchés publics allant jusqu’à 150 millions de FCFA aux entreprises détenues par des Gabonais, les autorités de la transition entendent également acter la suppression des visas d’opportunité et de conformité de la présidence de la République, et ce, dans l’optique de fluidifier le processus de passation de marchés. Il faut dire que dans ce domaine, la précédente administration était complètement à côté de la plaque, puisque selon le dernier indice Mo Ibrahim, avec un score de 12,5/100, le Gabon est 44ème sur les 52 pays africains en matière de
Procédures de passation des marchés publics.
Conscient de ces lacunes, le gouvernement de transition a fait de la transparence dans la gestion de ce pan crucial pour le développement du pays, l’un de ses principaux objectifs. Et pour cause, selon le ministre du Budget et des Comptes Publics, Charles Mba, «
la tendance dans les marchés publics est actuellement de 20/80 en défaveur de l’appel d’offres». Une situation qui explique par exemple le fait que des travaux comme ceux visant la réhabilitation du boulevard triomphal, ont été bâclés par une entreprise comme Socoba-EDTPL, qui au cours des dernières années est loin d’avoir brillé par son professionnalisme.
Vers la fin du gré à gré dans le processus de passation des marchés publics
Dans ce contexte, l’accent sera donc mis dès janvier prochain et le début du prochain exercice budgétaire, sur le «
rétablissement de l’appel d’offres comme mode de passage de principe des marchés publics, conformément à l’article 71 du code des marchés publics, qui prévoit 15% pour le gré à gré» comme l’a également précisé Charles Mba. Une volonté qui, en plus de rendre moins opaque le processus de passation de marchés, permettra d’
améliorer la gouvernance publiquetout en rendant plus efficace le dispositif de lutte contre la corruption.